Entre art cinétique et art sonore, tous ses instruments et sculptures sont fabriqués de ses mains à partir d’objets de récupération : roue de vélo, machine à écrire, chambre-à-air, etc. Conçus quasi comme des anti-automates, ses objets restent inertes sans les humains qui les activent. Humaniser la machine et/ou mécaniser l’humain : Sarah Kenchington s’occupe du chaînon manquant !
On peut placer son travail dans la lignée de ces artistes des machines, de Leonard de Vinci à Jean Tinguely en passant par Frédéric Le Junter ou Pierre Bastien.
Les puissances en question dans ses œuvres sont à l’échelle de la nature et, dans ses propositions, Sarah Kenchington met en jeu des énergies telles que la force humaine, le mouvement de l’océan ou le débit d’air d’un soufflet géant. Rien de passéiste, ceci dit, dans la démarche : si ses installations auraient pu fonctionner avant l’invention de l’électricité … elles pourront également toujours être jouées quand celle-ci manquera !