Il semble aujourd'hui totalement incroyable que la compositrice allemande
Ursula Bogner soit restée aussi longtemps quasi inconnue du grand public. C'est sur un vol à destination de Vilnius que
Jan Jelinek rencontre
Sebastian Bogner, son voisin de siège et fils d'
Ursula, lui-même en voyage d'affaires. S'ensuit une aimable discussion au cours de laquelle ce dernier lui confie que sa mère, pharmacienne, aimait jouer de divers synthétiseurs en amateur dans la salle de musique prévue à cet effet dans le foyer parental.
Malgré le scepticisme de son entourage, pour ce qui n'est vu que comme un passe-temps un peu bizarre, elle consacre de nombreuses années à cette véritable passion et va même jusqu'à construire son propre studio d'enregistrement et d'expérimentation à la fin des années 60. Fasciné par ce parcours étonnant au vu de l'existence bourgeoise de la compositrice,
Jan Jelinek se met alors en tête de publier ces enregistrements jusqu'alors inédits sur son propre label
Faitiche. L'idée vient assez rapidement d'interpréter en concert ces compositions early electronics hors normes aux couleurs Raymond-Scottiennes. Pour ce faire, il s'associe à son vieux complice
Andrew Pekler, grand adorateur du royaume analogique, et tous deux unissent bientôt leurs collections de synthétiseurs vintages afin de rendre un bel hommage à la compositrice aujourd'hui disparue.
Quand ? Où ?