Musicien hors-norme s'il en est,
Keiji Haino creuse son sillon singulier depuis les années 70. D'une liberté créatrice totale, son vaste parcours embrasse tous les genres, du rock à la musique improvisée, du minimalisme aux musiques rituelles, et se caractérise par sa quête constante d'une intensité cathartique. Il ne s'interdit aucune pratique et utilise aussi bien la voix, les percussions, les platines CD, la vielle à roue que la guitare électrique.
Figure centrale des musiques libres, la liste de ses collaborateurs (musiciens, labels) fait figure de véritable Who's Who de l'expérimentation sonore.
Les performances pour percussions solo ont toujours occupé une place importante dans l'art de
Keiji Haino. Il a l'habitude d'utiliser une grande variété de percussions à mains, des petites cymbales à doigts en passant par les cloches, les gongs, les tambourins, des morceaux de métaux divers ou encore des mini-sculptures résonantes faites maison, rappelant les sculptures sonores d'Harry Bertoia. Il opère alors une véritable exploration sonore du lieu où il se produit et met en lumière ses qualités acoustiques.
Ses performances de plus en plus rares (ce serait officiellement la dernière occasion d'y assister en France) symbolisent à merveille l'intensité et la physicalité propres à la musique de
Keiji Haino, son attitude radicale face au rythme et au son lui même.
Elles sont toujours empruntes d'un mysticisme feutré, où le silence, la concentration et le mystère opèrent une magie noire envoûtante.
Quand ? Où ?