Meurtre fait partie du renouveau de la scène noise rock héxagonalo-parisienne. Astucieusement produite par Antoine Clémot, leur guitariste (et bien plus), la no-wave hargneuse de Meurtre puise ses influences aussi bien dans le hardcore des années 90 que dans la poésie sonore contemporaine (le chanteur Alexis Cailleton est lui-même adepte de lecture-performance comme en témoigne le cd auto-édité "dire l'instant"), l'art vidéo (la bassiste Elisa Pône est défendue par la galerie Michel Rein) ou la musique contestataire des années 70. Le groupe reprend d'ailleurs sur scène comme sur disque un classique du genre, à savoir le morceau "Paix" écrit par Catherine Ribeiro et le groupe Alpes.
" Meurtre est un cri, une musique de terrier urbain, une secousse sismique, un mouvement de panique permanente, un tourment viscéral, un décervelage en marche, un désastre radiophonique... en bref un moment de joie qui s'annonce mal. "
Bref, certains rangent ce trio entre Suicide et Cercueil, ils ont tort, Meurtre, c'est juste mortel.